La Majorie
La Majorie était la résidence du major, officier du Chapitre de Sion. Les substructions de cet édifice subsistent encore ; elles supportent un bâtiment reconstruit vers 1910.
Au cours du XIXème siècle, le peintre R. Ritz en a fixé l’aspect, après sa restauration effectuée en 1786 par le major Barthélemy Favre. La Majorie se présentait alors comme une maison forte du XVème siècle, avec trois étages sur rez-de-chaussée et pignons à redents ; sur la façade sud courait une galerie de bois reliée à l’avant-toit. Aujourd’hui on remarque encore, au rez-de-chaussée et au sud, l’entrée en bel appareil, dont le linteau, surmonté d’un IHS, porte en lettres gothiques la date du 18 mai 1564 ; elle ouvre sur l’escalier à vis qui n’a pas été démoli alors que le reste de la maison a été presque entièrement transformé.
Le major exerçait une fonction officielle. Il devait, par un acte solennel, prêter serment entre les mains du vidomne ou d’un autre chanoine “de la bouche et de la main”, promettant de respecter les droits du seigneur et de promouvoir avec soins ses intérêts.
Son rôle était important et varié puisqu’il encaissait les deniers et les redevances à la Cathédrale, surveillait l’administration communale qu’il dirigeait avec les syndics, maintenait l’ordre, intervenant comme défenseur de la personne et de la propriété. En l’absence du vidomne, il le remplaçait au plaid, dans la visite des poids et des mesures, recevait les plaintes, acceptait les gages ou cautions, exerçait la justice, opérait les saisies, faisait la police. En contre-partie, il profitait du pré de Pralong et jouissait de l’alpe de Méribé, dans le Val d’Hérémence.